Traduction et traductologie

Ces dernières décennies, les études en traduction et en traductologie, s’appuient de plus en plus sur les domaines socio-culturels tout en focalisant sur l’importance du contexte extralinguistique pour la traduction. La traduction en tant que telle peut être considérée comme une lame à double tranchant. Elle ne peut jamais être objective et neutre et les points de vue et l’orientation théorique et idéologique du traducteur risquent parfois de mener vers un texte penché sur l’ethnocentrique au lieu de transférer les aspects culturels et linguistiques propres à l’œuvre. Comme le dit Ladmiral. (1979. Traduire. Théomèmes pour la traduction. Paris : Payot : 18-19): « Le métier du traducteur consiste à choisir le moindre mal ; il doit distinguer ce qui est essentiel de ce qui est accessoire. » La traduction reste dans une certaine mesure un phénomène d’invisibilité et est souvent considérée comme une tâche impossible menant à la trahison du texte source. Néanmoins, la dimension linguistique reste au cœur de la traduction proprement dite.

Ce qui sera au centre de cette section ‘Traduction et traductologie’, est, entre autres, la perspective linguistique, à savoir les études de deux langues mis en contraste (langues romanes et d’autres langues), ainsi que les études abordant les problèmes et les défis que pose la traduction quand il faut transférer une langue dans un autre contexte linguistique et culturel.

Seront particulièrement appréciées les contributions à orientation traductologique ainsi que les études des cas précis de traduction, illustrés par les exemples concrets, portant notamment sur :

– la linguistique comparative et la traduction: sémantique, syntaxe, typologie, lexique, ponctuation, idiomatique, etc. dans une perspective structurelle, pragmatique et culturelle.

– les différences et les similitudes linguistiques et stylistiques entre les langues romanes et d’autres langues ainsi que  leur influence sur la traduction choisie.

– la variation linguistique et la traduction : les dialectes, les sociolectes, aussi bien en traduction interlinguale qu’en traduction intralinguale, p.ex. le transfert des dialectes et des variétés romanes à la langue standard.

– les problèmes et les défis de la traduction des œuvres classiques et anciens.

– la traduction de l’implicite et de l’intraduisible.

– les études se basant sur les analyses de corpus ou sur la linguistique cognitive.

Président(e)s, représentants, non-scandinaves de la SLR

Jörn Albrecht (Heidelberg)

Représentants de la Scandinavie

Merete Birkelund (Aarhus)
Hanne Jansen (København)